Une rénovation au service des enfants
écrit le 29.09.2025Espace de jeux, de rire et de rencontres, la terrasse de La Maison est un lieu vibrant, animé par la spontanéité et le partage. Dès l’arrivée des beaux jours, les enfants s’y retrouvent pour s’amuser, respirer et goûter à la légèreté. Visiteurs, partenaires et amis de passage y sont accueillis avec chaleur et simplicité. Au fil des saisons, elle devient aussi le théâtre d’événements, comme les Rencontres Estivales, qui font battre le cœur de l’institution et renforcent les liens. En 2024, sa toiture, marquée par le temps, a bénéficié d’une rénovation complète.
Par Valérie Pellissier

Agir avec sens, pour aujourd’hui et pour demain
À La Maison, chaque décision repose sur une double responsabilité : offrir aux enfants que nous accompagnons un cadre protecteur et chaleureux, tout en veillant à une gestion rigoureuse et responsable des ressources.
L’installation récente de panneaux solaires sur la terrasse s’inscrit parfaitement dans cette démarche. Elle permet de réduire de manière significative notre dépendance énergétique, de limiter notre impact environnemental et, surtout, d’honorer la confiance de nos donatrices et donateurs. Chaque franc investi l’est avec transparence et conscience. Cette réalisation traduit notre engagement à inscrire nos actions dans la durée, au service des enfants et du monde qu’ils construiront demain.
Du plexiglas au photovoltaïque : un nouvel élan vers l’avenir
Lorsque la toiture de la terrasse, installée en 1978, a révélé ses faiblesses, avec des plaques de plexiglas usées et une étanchéité défaillante, nous avons décidé de ne pas nous contenter d’une réparation purement fonctionnelle. Nous avons pensé plus large en nous posant une question essentielle : comment optimiser nos dépenses énergétiques, qui représentent une charge importante pour l’institution ?
Le projet, lancé à l’automne 2024, s’est imposé comme une évidence. Son ambition : produire sur place une partie de l’électricité nécessaire à La Maison, en tirant parti du soleil généreux de notre région.
Une technologie discrète et performante
Les 81 modules photovoltaïques intégrés à la nouvelle couverture de 250 m² s’harmonisent naturellement avec l’architecture de La Maison.
Sur le versant sud, les panneaux inclinés captent les rayons du soleil. Au nord, la surface vitrée conserve la luminosité naturelle. La production attendue avoisine les 24 000 kWh par an, couvrant une part significative des besoins électriques de notre institution.
Mais au-delà des chiffres, c’est la qualité de la conception qui se distingue : structure en aluminium fabriquée sur mesure, étanchéité renforcée, résistance aux vents violents. Chaque détail a été soigneusement étudié pour garantir sécurité et fiabilité dans un lieu très fréquenté au quotidien.
Un projet utile, sobre et porteur de sens
En transformant une contrainte technique en opportunité, La Maison a fait le choix d’un projet qui dépasse la simple remise en état.
Cette réalisation s’inscrit dans une vision à long terme, alignée avec l’une des valeurs que nous défendons : l’engagement en faveur des générations futures.
Ce projet a vu le jour grâce au précieux soutien de la Loterie Romande, de la Fondation Eagle et de plusieurs entreprises locales, que nous remercions chaleureusement pour leur engagement fidèle à nos côtés et leur générosité.
Les secrets d’une cuisine écoresponsable
Depuis 26 ans, Sébastien Lugon œuvre avec rigueur et passion au sein de La Maison pour offrir aux enfants des repas sains, équilibrés et préparés avec cœur. Responsable de la cuisine, il contribue également à la renommée des Rencontres Estivales, une manifestation annuelle ouverte au public, en régalant les convives avec des plats colorés et gourmands. Sébastien travaille en étroite collaboration avec une équipe de cuisiniers dévoués, qui partagent son engagement pour une cuisine de qualité.

Quel regard portes-tu sur l’installation des panneaux solaires à La Maison ?
C’est un vrai plus. L’énergie solaire apporte une solution écologique qui s’inscrit bien dans notre époque et dans nos valeurs.
Pensez-vous pouvoir devenir indépendants énergétiquement en cuisine ?
L’indépendance complète n’est pas réaliste, car nos besoins sont importants et parfois limités par les horaires ou la cuisson de certains aliments. Mais chaque kilowatt produit et utilisé de façon optimale est un bénéfice. Nous y voyons surtout un moyen de réduire notre consommation et d’adopter des pratiques plus responsables, aussi bien en cuisine que dans la lingerie, qui est un autre gros pôle consommateur.
Quelles habitudes avez-vous mises en place pour limiter les déchets ?
L’une des principales actions est de mieux doser les portions. Nous servons des assiettes un peu plus petites, quitte à resservir si besoin. Et tous les restes alimentaires sont triés et récupérés pour être transformés en biogaz.
Les enfants sont-ils sensibilisés à ces pratiques ?
Ce n’est pas toujours simple car, dans leurs pays d’origine, le tri et le recyclage sont souvent inexistants et leurs priorités sont ailleurs. Mais, à leur manière, ils prennent conscience que les ressources ne sont pas illimitées et, qu’ici, on veille à ne pas les gaspiller.
Travaillez-vous avec des producteurs locaux ?
Oui, c’est une priorité. Nous collaborons avec des producteurs et fournisseurs de la région, pour les fruits et légumes notamment. Nous privilégions les produits locaux, de saison, dès que possible. Bien sûr, certains aliments, comme les bananes très appréciées des enfants, viennent d’ailleurs. Mais dans l’ensemble, nous faisons attention à l’origine et au mode de production des aliments que nous achetons.
Comment parvenez-vous à concilier qualité des repas, budget et écologie ?
Nous veillons à offrir des repas équilibrés, avec une viande ou un poisson, un féculent et un légume ou une salade. Nous varions aussi les desserts, en mettant l’accent sur les fruits. Côté budget, nous surveillons de près les actions de nos fournisseurs et profitons des bonnes affaires. Nous limitons également les livraisons à un seul passage par semaine pour la plupart des fournisseurs, afin de réduire les transports. C’est un ensemble d’efforts qui, mis bout à bout, fait une différence.
Aurais-tu des exemples concrets d’initiatives récentes pour réduire l’impact environnemental ?
Nous avons réduit l’usage des emballages jetables et nous privilégions la vaisselle durable. Nous avons aussi revu nos achats de produits ménagers pour inclure des références plus écologiques. Enfin, des démarches sont en cours pour renforcer nos partenariats locaux. C’est un ensemble de petites améliorations qui comptent.
As-tu vu des progrès au fil des années ?
Oui, vraiment. Nous cuisinons beaucoup plus de choses nous-mêmes, ce qui nous permet de mieux maîtriser la qualité des repas et l’origine des produits. Nous avons professionnalisé la cuisine et mis en place des démarches responsables sur plusieurs plans : énergie, déchets, choix des fournisseurs.
En conclusion, que dirais-tu de votre engagement écologique ?
Il y a toujours des progrès à faire, mais nous avons déjà mis en place beaucoup d’actions concrètes. Le tri des déchets est bien organisé, nous faisons attention aux transports, et nous cherchons à améliorer nos pratiques en continu. L’important est d’avancer, étape par étape, avec la volonté de bien faire.
« Chaque kilowatt produit et utilisé de façon optimale est un bénéfice. Nous y voyons surtout un moyen de réduire notre consommation et d’adopter des pratiques plus responsables. »
Sébastien Lugon, responsable de la cuisine